Il est le premier congolais à occuper cette fonction dans une filiale du groupe gabonais Bgfi Bank. Une consécration méritée pour ce banquier atypique.
Ceux qui n'ont jamais rencontré de leur vie Yvon Serge Foungui, le nouveau directeur général de la Bgfi bank Congo, nommé à l'issue du récent conseil d'administration du 20 décembre 2021, auront de la peine à l'identifier.
Calme et pondéré, tel il nous a paru au cours du rendez-vous qu'il avait bien voulu nous accorder à son bureau il y a 3 ans, Foungui est un "homme cool qui reçoit tout le monde avec affabilité. Il préfère arborer sa veste de banquier, même dans les sphères familiale et amicale. Inutile de lui lancer un mot en Makoua, Mbochi ou Kouyou..., pour le consigner dans un repli identitaire de mauvais aloi et opportuniste, juste dans le but de lui arracher un service non mérité. "Foungui risque, dans ce cas, de vous paraître inaccessible", commente son viel ami de 40 ans qui a requis l'anonymat.
Cet ancien cadre du Crédit du Congo a fait carrière à la Bgfi bank Congo, où il a occupé le poste de directeur des Engagements et des Affaires Juridiques, avant d'être promu directeur général adjoint en 2018. Il succède au gabonais Narcisse Obiang Ondo.
Le nouveau directeur de la Bgfi Bank Congo prend les commandes d'une banque qui se porte relativement bien, malgré un environnement macroéconomique bien difficile. "L'Etat congolais et ses démembrements, comme Ecair..., doivent des centaines de milliards FCFA à la Bgfi Bank", croît savoir un exégète de l'économie bancaire.
En effet, 10 banques sur 12 - hormis la Banque Postale du Congo et la Besca - tournent au ralenti.
En ce qui concerne la Bgfi Bank Congo, elle afficherait ostensiblement un total bilan de plus de 600 milliards de FCFA. La recette? " Pendant la période de vaches grasses au Congo, la filiale de Brazzaville, la plus importante, a opéré de bons placements auprès des filiales qui éprouvaient des besoins de financement pour des projets jugés rentables. Aujourd'hui, la Bgfi Bank Congo tient donc bon grâce aux dividendes issus de ces placements.
Alphonse Ndongo,
Journaliste économique et financier
