Le duel MUNARI - MIKOLO à Mouyondzi n'arrête plus de captiver l'attention de tous les observateurs politiques et bien d'autres. Après un premier tour jonché d'irrégularités et d'incidents diverses, les deux protagonistes affûtent désormais leurs armes pour un second round. Il faut le dire, ce duel entre deux femmes d'exception a fini par mettre sur la balance plusieurs enjeux dont les plus importants sont:
- L'AUTORITÉ DE L'ÉTAT
- LA GOUVERNANCE POLITIQUE .
Concernant le premier point, donc L'AUTORITÉ DE L'ÉTAT , nous pensons que l'État à fort à faire pour redorer le blason terni de son autorité dans cette localité.
Partant des tentatives de séquestrations et de viols, jusqu'aux menaces et violences exécutés parfois sous le nez des forces de l'ordre, l'autorité de l'État a été compromise.
Cette situation a sapé les efforts du gouvernement dans la restauration de son autorité et devrait commander une réaction positive pour que d'autres situations similaires ne viennent pas entacher la marche vers le développement dans d'autres parties du Pays.
Fermer les yeux sur ces incidents seraient une manière d'encourager la montée du banditisme. Mouyondzi n'est pas un Far West ni une île en dehors de la République ou seule la loi de la rue règne. La grande époque des troubles et de la pagaille a été close depuis des années dans ce pays dont le Chef Suprême est un Apôtre de la paix. On ne devrait plus laisser des leaders de tous bords tenter de fragiliser cette paix si chèrement acquise à cause de leurs intérêts égoïstes.
Les populations de MOUYONDZI n'ont besoin que de vaquer tranquillement à leurs occupations pour faire ce qu'elles savent le mieux : TRAVAILLER ET RAVITAILLER LE RESTE DU PAYS . Et l'État dont le rôle est aussi de veiller à la sécurité des populations devrait s'en assurer.
L'AUTORITÉ DE L'ÉTAT NE SE NÉGOCIE PAS AU GRÉ DES CAPRICES DES GENS .
Nous osons croire que notre État est fort non pas par la violence ou la brutalité, mais par l'ensemble des lois qui lui garantissent une légitimité et une légalité à toute épreuve.
Il n'aurait donc pas raison de fléchir face aux individus rendus coupables de ces actes pour quelques raisons que ce soient.
Quand dans une localité, les gens commencent à vouloir priver les autres de leurs droits civiques, il faut craindre que ces mêmes personnes commencent à s'en prendre à l'État pour lui dépouiller de son droit à réguler la vie citoyenne...
Le second enjeu est celui de LA GOUVERNANCE POLITIQUE.
Parti au pouvoir, le PCT devrait suivre cette situation avec la plus grande des attentions. Car au delà de MIKOLO, il s'agit là de la réputation d'un parti plus que cinquantenaire et du leadership de tout un département. Le leadership politique de la Bouénza s'est presque toujours joué à Mouyondzi.
Une victoire de MIKOLO permettra au parti d'incarner ce leadership et ainsi conforter davantage l'image et l'ancrage de ce dernier . Après avoir voté massivement pour la réélection du Président Denis SASSOU N'GUESSO en 2021, Mouyondzi a envoyé tous les signaux nécessaires pour faire comprendre au pouvoir en place qu'elle avait besoin d'intégrer la majorité. Au PCT de capitaliser sur cet acquis pour ne pas laisser échapper cette opportunité. Il n'est donc pas question ici de capitulation, mais d'accompagnement en vue d'une victoire .
Le PCT doit tout mettre en oeuvre pour accompagner leur candidate vers la victoire car au delà de sa propre personne se joue un duel politique dont l'issue favorable permettrait à ce parti de régler un problème vieux de plusieurs décennies. La gouvernance politique doit donc s'imposer et le parti au pouvoir devrait prendre ses responsabilités. A ce niveau, le PCT devrait, si cela n'a été fait, créer les conditions d'une alliance entre les candidats n'ayant accédé au second tour dans cette circonscription. L'idée étant de donner à leur candidate les moyens d'accéder à une victoire écrasante qui est en réalité celle du parti.
Les populations de MOUYONDZI ont plus que jamais besoin de tourner la page, d'essayer autre chose que l'opposition. Le PCT a obligation en tant que parti au pouvoir, d'oeuvrer pour y donner une suite favorable et changer l'histoire de cette localité.
Un soutien d'exception s'impose.
CR NSIMBA