L'Union Européenne a décidé ce vendredi 4 février, des sanctions individuelles contre le premier ministre malien Choguel Maïga et quatre personnalités membre de la junte dirigée par le président par intérim Assimi Goïta, en réponse à la décision des autorités de Bamako de repousser de plusieurs années les élections prévues le 27 de ce mois comme s'étaient engagés les putschistes.
Pour Bruxelles, Malick Diaw, Ismaël Wagué, Ibrahim Ikala Maïga, Choguel Kokalla Maïga, et Adama Ben Diarra sont les principaux obstacles à la transition politique. Ils ont interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE et leurs avoirs sont gélés. Il est également interdit aux personnes et entités de l'UE de mettre des fonds à la disposition de ces cinq responsables.
L'UE estime que Malick Diaw fait "peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali…, (il ndlr) fait donc obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali". Quant à Ismaël Wagué, il lui est reproché, outre le fait de menacer "la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali", mais aussi "d’actes faisant obstacle et portant atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali", précise le communiqué.
Ibrahim Ikassa Maïga est membre du comité stratégique du M5-RFP (Mouvement du 5 juin — Rassemblement des forces patriotiques), qui a joué un rôle clé dans le renversement du président Keita. "En tant que ministre de la refondation, Ibrahim Ikassa Maïga fait obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali, notamment en faisant obstacle et en portant atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élue".
Adama Ben Diarra chef de Yéréwolo, la principale organisation de soutien aux autorités de transition, membre du Conseil national de transition (CNT) depuis le 3 décembre 2021 ; et, en tant que Premier ministre depuis juin 2021, Choguel Maïga dirige le gouvernement de transition du Mali établi à la suite du coup d’État du 24 mai 2021, ces deux personnalités « font obstacle et portent atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali, notamment en faisant obstacle et en portant atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues » écrit l’UE.
La rédaction