En ces temps d'assèchement financier à Brazzaville, où la contraction des dépenses publiques doit être de mise, des ministres sont constamment en mission à l'intérieur du pays ou à l'étranger, et parfois pour rien - la trésorerie des entreprises et structures publiques sous tutelle de certains ministères est constamment sollicitée-, le premier ministre lui-même, à la tête d'une importante délégation, s'est récemment rendu à Paris; il a également procédé aux nominations de 3 Hauts Commissaires, tous anciens ministres, qui vont grossir la longue liste de ses collaborateurs. Autant de choses qui contribuent à la saignée des finances publiques au moment où le Congo peine à assurer, sur fonds propres, ses charges incompressibles.
Telle était notre question à laquelle Collinet Makosso, qui, en bon politique, justifie positivement cet activisme des membres de son gouvernement. Pas un mot, en revanche, sur les nominations des Hauts Commissaires qui viennent grever le budget de fonctionnement de la Primature. On en avait 2 autres: une sur l'économie et une autre sur l'école de Poste, au centre ville de Brazzaville, qui aurait été vendue, disent les réseaux sociaux, à l'époque où Makosso était ministre de l'enseignement primaire et secondaire, à un particulier. Hélas!
Fourniture d'eau, électricité, lutte contre la vie chère, reprise de la délivrance des passeports...,Makosso reste sur le registre de belles promesses de réalisation à court terme.
À dire vrai, certains journalistes, incapables de relancer le Premier Ministre tant le format faussait tout, sont restés sur leur soif de réponses informatives et convaincantes à leurs questions.
Bravo tout de même à Collinet Makosso pour ce premier round avec la presse nationale et internationale! Il annonce une périodicité trimestrielle de conférence de presse. Déjà un premier bon pas. Aux journalistes de faire leur job. Une chose est vraie, les journalistes étaient libres. Pas comme à l'époque où on distribuait des questions aux journalistes triés sur le volet.
Mouamba, son prédécesseur, n'en faisait donc pas autant. Idem pour ses collègues gabonais, camerounais, rd.congolais, centraficain et tchadien.
Alphonse Ndongo
