Prévu le 25 septembre dans la salle mythique du Zenith de Paris, le concert de l'artiste congolais Werrason dir le Roi de la Forêt a été annulé lundi dernier par arrêté préfectoral. Les autorités françaises ont évoqué le fait concert présente des risques de troubles graves à l'ordre public et d'atteinte à la sécurité des spectateurs qu'il convient de prévenir par des mesures adaptées.
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"Depuis presqu'une année, il était annoncé que je me produirai au #Zenith_de_Paris avec tout mon orchestre #Wenge_Musica_Maison_Mère. Comme je crois toujours en l'honneur collective, j'ai bien voulu associer des artistes musiciens, traditionnels et comédiens pour la plus grande satisfaction du publique européen", rappelle Werrason. Or, ce dernier avait oublié la haine que lui vouent les activistes congolais en France et en Europe appelés "Combattants". Ces derniers accusent le patron de Wenge Musica Maison Mère d'avoir pactisé avec le pouvoir de l'ancien président Joseph Kabila, pour cela il lui est interdit toute production scénique en Europe. Pour faire annuler le concert de Werrason, les combattants ont déposé plusieurs déclarations de manifestations pour le 25 septembre prochain aux abords du Zénith, avec l'intention d'en découdre avec les spectateurs du concert. Face à la déterminations des combattants, les autorités préfectorales françaises ont préféré annulé le concert.
"Un spectacle combattu" avoue Werrason
"Un grand travail était fait pour la publicité de l'événement et son organisation. Au même moment, le spectacle prévu était combattu visiblement comme vous le savez plus que moi par des vidéos qui circulent" avoue Werrason. L'artiste dénonce en passant la position "partisane" de la Préfecture de police de Paris, mais respecte sa décision. "La Préfecture de Police de Paris a décidé d'assoir ce concert après un pénible engagement administratif avec l'ambassade de France à Kinshasa. Bien que les raisons avancées soient clairement discutables, je respecte cette position partisane qui n'a pas fait object de consultation avec la maison de production du dit concert et a balayé toutes les preuves fournies en soutenance de notre position" écrit-il dépité. Face à la violence, "Je répondrai par l'art et avec force car ce qui compte c'est de se lever et continuer la marche..." souligne Werrason, avant de lancer une mise en garde. "Ceux qui tuent la culture congolaise ne vont jamais bâtir un Congo prospère car de la haine ne peut venir que du venin. Dieu n'a jamais été corrompu et c'est lui seul, Dieu, qui va nous juger. Moi, je pardonne à ceux dont l'honneur et le bonheur sont dans l'annulation de ce concert". conclut Ngiama Makanda Werrason.
Vouda NGANOU