91014 entreprises ont été essentiellement répertoriées à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales villes du Congo. C'est ce qui ressort du premier recensement général des entreprises du Congo(Regec) dont les résultats ont été publiés, le 10 mars dernier, à Brazzaville. L'on y note cependant que 9190 unités de production sont en cessation d'activités.
Secteur informel, locomotive de l'économie
Avec plus de 4611,8 milliards de FCFA, soit 82% du chiffre d'affaires global, les entreprises du secteur privé congolais pèsent un poids considérable. Le secteur informel, bien présent, représente 94% en termes de chiffre d'affaires. À y regarder de près, ces statistiques sont surfaites. La triple crise économique, financière et pandémique amène chaque jour des dirigeants d'entreprises à mettre la clé sous le paillasson. De la date des collectes des données sur le terrain à la publication des résultats, combien d'entreprises ont-elles fermées ?
Autre chose, des unités de production sont créées chaque jour au Congo par des entrepreneurs improvisés, soutenus, le temps d'une pluie, par un des leurs nouvellement promu ministre ou directeur général d'une importante société publique. Ce sont des entreprises qui ont une durée de vie proportionnelle à celle de leur mentor. Des données rendent biaisées ces résultats, surtout si elles étaient prises en compte par le fisc congolais dans ses projections de recettes fiscales. Des erreurs approximatives.
Alphonse Ndongo,
journaliste économique et financier, Brazzaville.
*Titre de la rédaction